C'est une bien triste nouvelle dont Patricia vient de me faire part.
Arthur, le petit fox-terrier de la MARAF a fermé définitivement ses petits yeux jeudi soir à 23h00, après 3 jours de maladie.
Il aura combattu jusqu'au bout sans se laisser abattre par son handicap qui l'avait privé de l'usage de son train arrière.
Malgré sa mobilité réduite, il savait parfaitement se déplacer sur ses deux pattes avant et il faisait son p'tit tour comme tout le monde lorsqu'il était mis dans son petit chariot.
Aujourd'hui, Arthur, n'est plus, mais il restera dans nos cœurs comme un symbole de courage dont peu d'hommes sont capables.
Il avait ses petits yeux vifs et expressifs qui savaient fort bien le faire comprendre et si cela ne suffisait pas, ses petits jappements savaient fort bien y faire.
Avec son départ, je réalise combien l'action de la MARAF est importante. Sans elle, ce petit chien ne serait déjà plus parmi nous depuis longtemps.
Il ne faisait pas partit de ceux que l'on peut trouver et adopter dans les refuges car les animaux comme lui n'y ont pas leur place. Leur âge, leurs handicap sont plus souvent quantifiés en euros qu'en affection.
Je réalise aussi combien notre combat est intimement lié à la souffrance. Souffrance de voir partir (parfois dans des temps rapprochés) ceux à qui la vie aura tracé un chemin loin de celui du bonheur parfait.
Je sais maintenant pourquoi je tiens tant à m'engager dans cette association. C'est pour eux, pour tous ces laissés pour compte que notre regard ne sait pas voir, ne veut pas voir, dont plus personne ne veut parce qu'ils n'apportent plus rien, parce qu'ils coûtent cher...
Pourtant, ils se trompent ceux qui pensent cela. Arthur et ses semblables, bien au-delà de leur aspect, de leur âge, de leur handicap, sont des animaux fabuleux qui savent très bien nous rendre l'affection que nous leur prodiguons.
Au revoir Arthur, s'il existe un Paradis digne de ce nom, nulle doute qu'aujourd'hui tu y gambades en compagnie de celles et ceux qui t'y ont précédé. Joue, cours, défoules toi tant que tu peux en attendant ce jour où nous serons près de toi pour te lancer la balle...